Le 2 Juin 1852 Cyrus et Warnod créent la société "Macaire et Warnod et Cie" qui vendra du matériel pour la photographie (conçus par eux-mêmes) et qui vendra
également des tableaux et objets d'art pour l'Amérique. La société s'installa provisoirement au 3 rue Laffitte à Paris . Hippolyte Macaire, bien que décédé en avril 1852, avait participé aux perfectionnements des appareils, MM. Macaire signifiant Messieurs Macaire . |
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Une présentation de ce qui se faisait dans le Musée , présentation datée entre Novembre 1853 et Novembre 1855 (Collection Pierre Gaston ) . |
France Archives |
En juillet 1857, c'est la faillite de la société " Macaire et Cie ". Warnod avait toujours sa société " Warnod et Cie " . |
La mise en vente du droit à la location des locaux du Musée de photographie en juillet 1857 . Macaire s'était associé avec un employé, un négociant et un avocat . |
Merci à Roland Patin de me rappeller cette minute de notaire . |
- Archives Départementales des Alpes-Maritimes - Nice - le 29 avril 1856 - Le sieur Macaire Louis Cyrus, artiste photographe, âgé de 49 ans, natif de St-Laurent-en-Caux (Seine Supérieure), demeurant à Paris, passage Jouffroy 16, déclare que - Poyet Antoine, employé photographe, âgé de 29 ans, natif de Lyon (Rhône) et Leborgne Auguste, employé photographe également, âgé de 38 ans, natif de Dieppe (Seine Inférieure) sont partis avec lui de Paris, en qualité d'ouvriers travaillant sous ses ordres, munis régulièrement de passeports qu'ils ont malheureusement égarés pendant leur séjour à Marseille . Ces deux ouvriers lui sont indispensables pour achever sa mission, il demande de leur délivrer de nouveaux titres de voyage pour les Etats sardes, les Etats romains, d'Autriche, Toscane, Naples . |
Le passage Jouffroy était visité par la noblesse. En 1854 voire janvier 1855, Cyrus Macaire avait envoyé ou fait remettre plusieurs "marines mouvantes" à Victoria la Reine d'Angleterre , |
février 1855 |
lire Victoria |
Macaire et Warnod et Cie |
En 1855, la photographie des scènes animées étonnait toujours beaucoup, Cyrus Macaire semble toujours un précurseur dans ce domaine. Le gouvernement le choisit pour photographier
l'arrivée de la Reine d'Angleterre en Août 1855 . |
Les progrès de la photographie intéressaient beaucoup le public qui se pressait au
Musée de la photographie de Cyrus Macaire. Il développait en quelques heures ses photographies pour un prix intéressant. Son
Musée acquit une grande popularité . |
Ci-dessous un article du Courrier des Alpes du 12 octobre 1855 déniché par Roland Patin . |
Extrait du livre de Mathilde Meyer-Pajou " La pratique photographique au ministère de la Guerre 1850-1900 " |
En 1855, Cyrus proposait qu'il y ait un photographe par navire, par régiment,pour photographier
les actions de guerre et photographier tout, absolument tout l'existant. Une "numérisation du monde par la photographie" en quelque sorte . |
En 1855, Cyrus Macaire disait que : " la photographie était l'invention la plus merveilleuse du siècle " . |
Les anciens locaux du Musée furent sous-loués par Cyrus Macaire et Warnod au sieur Denugent. Sieur Denugent était assuré par la société l'Aigle . |
Journal de Rouen 17 Janvier 1858 - Archives Départementales - |
Le Gaulois Janvier 1858 |
Mr Denugent n'avait pas déclaré sa société gèrant son établissement de photographie . |
Les ateliers de photographies et de peinture de M. Massé qui couvraient toute la longueur de la galerie furent entièrement détruits. On suppose
qu'un calorifère laissé négligemment allumé déclencha ce feu . |
En octobre 1856, l'avis aux actionnaires du Musée publié dans le journal est adressé curieusement
à Cyrus Macaire qui en était toujours le gérant . |
En mars 1857, Cyrus était toujours le gérant du Musée . |
Dans la nuit du 15 au 16 Janvier 1858 à une heure du matin, un incendie se déclare dans le passage Jouffroy . Le Musée Central de Cyrus Macaire n'existait plus depuis le mois de juillet 1857 . Cyrus et Warnod ayant sous-loué les locaux au sieur Denugent. M. Denugent avait installé le photographe Massé sans le déclarer à son assurance. Un exposition indienne avait lieu également dans le passage Jouffroy ou les responsabilités d'un collectionneur et des photographes,MM. Dartois, étaient également engagées. |
Cet incendie fut-il accidentel ? Etait-il dirigé contre Cyrus Macaire, son Musée avait disparu depuis quelques semaines (un retour de flammes du Canada exécutés par des personnes mal informées ? ) Le 14 janvier 1858, il y eut un attentat contre l' Empereur . Etait-ce une vengeance contre les journaux républicains qui se situaient dans le passage Jouffroy ? Est-ce vraiment ce calorifère allumé cette nuit là au troisième niveau du passage Jouffroy ? Etait-ce M.Benet Deperraud qui avaient volontairement mis le feu pour toucher l'assurance . Les préjudices matériels et les responsablités de chaque intervenant furent évaluées et des amendes prononcèes mais la cause de l'incendie du Passage Jouffroy ne fut jamais trouvée . |
Une enquête fut diligentée. De la négligeance de la part des frères Dartois fut constatée (Le Droit 31 Juillet 1858). |
Les photographes Dartois qui avaient exposé la collection du médecin du Roi de Lahore Benet Duperraud, furent également mis en cause et condamnés à cause de leur négligence . |
Finalement c'est M. Benet Deperraud qui est soupçonné de fraude à l'assurance et pas les frères Macaire , Warnod et Cyrus puisque le Musée avait fermé. L'atelier de Cyrus ayant subi un incendie sur la jetée du Nord au Havre quelques mois plus tard, c'est sur lui alors que quelques rumeurs de fraude à l'assurance s'élevèrent . |
La partie adverse soupçonnait Benet Deperraud, le collectionneur d'objets indiens, et Denugent d'avoir mis ou fait mettre le feu pour toucher une indemnité très importante . |
Cette collection d'objets indiens furent déposés en Octobre 1857 dans les salons des Dartois, de Nugent ou Denugent et du peintre Masse . |
c'est le 16 ? |
L'empressement avec laquel le collectionneur M. Benet-Deperaud fit appel à un expert pour évaluer les dégâts ne plaida pas en sa faveur, ni la forte somme qu'il aurait pu toucher des assurances
. |
Dans le Figaro du 30 juillet 1854, il était bien question d'instantanéité photographique dans le Passage Jouffroy . |
Le 30 Novembre 1853, Cyrus Macaire annonce la création du Musée Central de la Photographie à Paris, 16 passage Jouffroy situé entre le Boulevard Montmartre et la rue Grange Batelière . |
Cyrus Macaire avait déposé un brevet pour un instrument photographique le 21 septembre 1854. C'est peut-être l'appareil pour la photographie grandeur nature . |
Les pompiers sont montés près de la verrière. Les ateliers du Musée Central de Photographie étaient présents jusqu'en juillet 1857. D'autres photographes avaient pris la place au moment de l'incendie . |
Bnf " Estampes Passage Jouffroy " en 1877 |
daguerréotypie |
Dans leur Musée Cyrus et Warnod présentaient des photographies instantanées sans retouches, retouches à la peinture
désormais inutiles. En 1853 c'était un progrès considérable et remarqué par le gouvernement . Il est écrit dans cet article que M. Macaire venait d'obtenir un brevet du gouvernement . |
En 1848, Cyrus était au Canada et c'est au Canada qu'il semble avoir mis au point son procédé. Cyrus cachait ses secrets de fabrication. Il déclarait également dès 1851 ou 1852 qu'il était capable de faire des portraits de taille humaine . |
Dans la revue "Le Photographe" du 1er Février 1856, Cyrus Macaire revendique fermement de faire de la photographie instantanée depuis au moins huit
ans (1848) et le fait savoir . |
Ce qui était littéraire n'était pas oublié, Hippolyte qui d'après Mr Wey fut employé de librairie, bien que décédé en 1852 a eu peut-être une influence dans la création de ses rencontres littéraires et photographiques
. |
Cet encart paru le 12 juin 1853 |
Paru le 26 Novembre 1855 |
paru le 31 Octobre 1954 |
Courrier des Alpes : |
Un grand Merci à Roland Patin de Nice de m'avoir signalé cette archive Départementale des Alpes-Maritimes ci-dessous .
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Pourquoi cette faillite en 1857 ? |
En juin 1853, Warnod avait déjà demandé sa démission comme gérant du Musée . En Octobre 1954, la société "Macaire, Warnod et Ce" existait toujours. |
Le 19 Juin 1855, Warnod était toujours co-directeur du Musée ; en Novembre 1855, Cyrus change la raison sociale de sa société en "Cyrus Macaire et Compagnie" et s'associe à Alexis Laurent . |
Le Siècle le 19 juin 1855 |
Le 22 Novembre 1855, Cyrus modifia la raison sociale de la société "Macaire, Warnod et Cie" créée en 1852 . Cyrus n'était plus associé avec son frère mais avec un dénommé Alexis Laurent. La nouvelle société avait émis 1000 actions au porteur . |
Archives Nationales |
Les photographies du sinistre du chantier de construction de navires de M.Normand au Havre avaient permis à M. Normand d'être remboursé par ses assurances. Pour Warnod être présent au Havre et à Paris ne devait pas être une chose facile, c'est peut-être pour cette raison qu'en juin 1853 il demanda sa démission comme co-gérant du Musée du Passage Jouffroy. |
Gazette du Midi de février 1853 |
Ici on retrouve une vue similaire avec le Musée Grévin qui est apparu en 1882 . |
L'incendie eut lieu le 13 Août 1851 . |
Des députés anglais sont venus en juin 1855 au Musée Central de Photographie et n'ont eu qu'un étage à gravir pour rejoindre l'atelier de photographie de Cyrus. La gravure ci-dessus montre le début d'une enseigne qui indique un atelier de daguerréotypie.
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daguerréotypie ? |
Le Siècle Juin 1855 |
le Passage Jouffroy en 1928 |
Le journal canadien "La Minerve" du 12 avril 1853 nous apprend que Cyrus Macaire construisait un appareil photographique permettant de faire des portraits de grandeur naturelle. Un portrait de l'Empereur en grandeur nature était prévu . |
Le journaliste de Rouen n'a pas précisé le nom du photographe, hésitant probablement sur le nom du
photographe installé à ce moment. Les ateliers de photographie situés au deuxième
ou troisième étage furent complètement détruits. Le journal L'Illustration situe l'atelier de photographie à droite en entrant par le boulevard et occupait
la totalité du Passage Jouffroy depuis le N°40 jusqu'au restaurant. |
Condamnation de Macaire, Warnod, Denugent et de la Compagnie l'Aigle: ils durent payer la somme de 18,363 fr (plus des intérêts), ce qui semble
correspondre à une somme de 60000 euros actuels sans les intérêts. |
L'illustration du 3 Janvier 1858 |
Cyrus Macaire a quand même perdu du matériel de photographie dans ses ateliers de photographie
dans le passage Jouffroy et en 1866 a fait une demande de subvention. C'est une subvention et non une indemnité le mot
est important. |
Archives Nationales |
Le Passage Jouffroy en 2024 - Photographies de Eric Houri |
Au 16 du passage Jouffroy est installée une entreprise qui vend des logiciels. |
Le 16 est ici juste après le Musée Grévin. |
L' horloge est toujours là en haut au fond du passage. |