Incendie du pavillon photographique de Kaiser le mercredi 18 Septembre 1861 au 28 de la rue Jeanne Hachette
Après la mort de Firmin Kaiser le 27 juin 1897, sa femme Victorine met en vente en février 1898 une maison à deux étages au 32 de la rue Jeanne Hachette. Le 1er avril 1898 il était toujours en vente .
L'atelier de Kaiser, le Pavillon Vert se trouvait au 28 de la rue de la rue Jeanne Hachette .
Dans les archives municipales une photographie non datée avec un panneau Kaiser sur la gauche et ou apparait ce qui semble bien être le Boulevard Impérial avec des arbres nouvellement plantés .
Le vendredi 16 mars 1860 un autre incendie eut lieu au 11 de la rue Jeanne Hachette à l'adresse du brocanteur Marais qui en 1860 était à la même adresse que Chantgrain qui magasinait du coton qu'il sèchait à côté d'un fourneau à brique . 
En 1884, Kaiser père est au 38. Comme la numérotation du Boulevard de Strasbourg la numérotation de la rue Jeanne Hachette a-telle changée ?
Le 38 deviendra le 32 dans l'annuaire de 1885.
Kaiser Victor se marie le 15 mars 1883 à Marie Fernanda Dozol née le 26 septembre 1855 à Cayenne.
Victor quitte le foyer familiale et s'installe comme photographe au 64 rue Thiers (Kayser V.).
La rue Jeanne Hachette est un peu plus loin vers la gauche du panneau Kaiser; il signale aux promeneurs du Boulevard Impérial l'existence de l'atelier de Kaiser désormais accessible à partir de ce boulevard nouvellement livré au public .
Cette photographie fut réalisée après l'automne 1861 (les arbres sont nouvellement plantés) et avant 1866 ( Lebas n'est plus au 1 de la rue de l'Impératrice après 1865 ).
Dans l'annuaire de 1860 la rue de l'Empereur n'existe pas, dans l'annuaire de 1862 la rue de l'Empereur apparait (annuaire de 1861 à voir).
Un grave fait divers qui eut lieu le 16 avril 1868 aux Accacias au Havre nous apprend que l'atelier de Kaiser était au bout de la rue Jeanne Hachette et que l'aide photographe de Kaiser s'appelait Charles Boudard. C'est Charles Boudard qui photographia les deux accusés pendant que Kaiser vaquait à d'autres occupations .
Avant d'être photographe Firmin Kaiser fut menuisier au Havre depuis au moins 1853 puisqu'il est dans les annuaires de 1854, au 31 de la rue Joinville, rue qu'il quitta en 1858 pour habiter le Pavillon Vert .
la rue d'Etretat deviendra rue Georges Braque à cet endroit 
La brasserie Jacques Louer deviendra la brasserie Paillette
La rue Jeanne Hachette deviendra la rue Raoul Dufy
En 1862 , la Brasserie Louer était au coin de la rue Pierre Faure (au 2) et de la rue d'Etretat (au 16). La rue d'Etretat à cet endroit est devenue la rue  Georges Braque .
Jardin St Roch
Brasserie
Louer
Une autre photographie des Archives Municipales du Havre réalisée du haut de l'Hôtel de Ville permet de situer le Pavillon Vert .
Sur la photographie satellite ci-dessous, à l'angle de l'actuelle  de la rue Pierre Faure la Taverne Paillette en rouge est à distinguer de la Brasserie Louer ou Paillette qui se trouvait en face de la Taverne Paillette .
Le Pavillon Vert apparait sur la carte de 1863 près de l'emplacement de la brasserie Louer au coin de la
Cet immeuble en face de la brasserie Louer cache la rue de l'Empereur qui n'existe pas dans l'annuaire de 1860.
La Brasserie Louer est au numéro 2 de la rue Pierre Faure dans le prolongement de la rue de l'Empereur et au croisement de la rue d'Etretat (au numéro 20 en 1879, au numéro 16 avant).
Présence d'un sculpteur au 19 rue de l'Impératrice avec en face une maison du style du Pavillon Vert, maison qui a deux étages comme le Pavillon Vert.
Deux statues se trouvaient à l'entrée de l'atelier du Pavillon Vert . 
annuaire 1861
annuaire 1859/1860
En mai 1861, la partie du Boulevard Impérial entre la rue Louis Philippe
(Othon Friez) et la Place Napoléon (Hôtel de Ville) fut livrée à la circulation .
La partie restante allant vers la mer fut livrée en juin 1861 .
Présence de tonneaux derrière le panneau de Kaiser et d'autres tonneaux plus loin .
Est-ce le 6 de la rue Jeanne Hachette ou Mr Lecomte exerça son métier de tonnelier dans cette rue jusqu'en 1864 .
La rue Maraine deviendra la rue Hugues Leroux
La rue de l'Empereur deviendra bien plus tard la rue Raymond Guénot
La numérotation de la rue Jeanne Hachette évoluera au cours des années au fur à mesure des nouveaux arrivants. Dans l'annuaire de 1859, le Pavillon Vert n'est pas numéroté .Le numéro 28 apparaitra dans l'annuaire de 1862 . La présence réelle de Kaiser rue Jeanne Hachette dès 1858 et son absence dans l'annuaire de 1858 est compréhensible .
Kaiser indiquait à partir de l'annuaire de 1859 sur ses publicités  "près de la Brasserie Louer "
au lieu de "face à la Brasserie Louer" que l'on trouve dans l'annuaire de 1858 .
Une publicité existait déjà dans cet annuaire de 1858 alors que Kaiser n'y était pas encore répertorié comme photographe . 
C'est au 23 rue de Toul ex rue de l'Impératrice  que Emile Letellier réalisa cette photographie d'un inconnu entre 1870 et 1879 .
Emile Letellier fut un administrateur de la Caisse d'Epargne .
A côté de la Caisse d'Epargne apparaissent les rues de Toul (ex Impératrice) et de Metz
(ex de l'Empereur ) avec la  présence d'une villa sur les hauteurs qui ressemble à celle que l'on aperçoit sur la photographie au dessus (Carte Postale après 1900) .
rue de l'Empereur
Rue Jeanne Hachette
Après seulement à peine deux ans d'exercice comme photographe, Kaiser fut choisi par Joseph Morlent pour illustrer son guide touristique imprimé en 1860 avec des éditions avec photographies ou sans, photographies collées après l'impression du livre.
Plusieurs photographies du Pavillon Vert furent réalisées à des dates différentes, photographies que l'on retrouve dispersées suivant les éditions du guide.
C'est à l'automne 1861 que de jeunes arbres furent plantés dans la partie du boulevard située entre le jardin St Roch et le bout du boulevard Impérial qui donne sur la mer .
Il y avait des problèmes cependant à cause d'émanation de chlore venant des briqueteries des alentours .
Lebas ici
Rue de l'Impératrice
vers le 25 de la rue d'Etretat
vers le Boulevard Impérial
statues
rue Jeanne Hachette
Pour cette photographie de Cante et Maillard, Kaiser n'était pas derrière l'objectif. Etait-il en charge plus particulièrement du "développement" qui demandait beaucoup de connaissances techniques .
Laissait-il Charles Boudard son aide-photographe réaliser toutes les photographies ?
Mr Lecomte
D'après C.Vesques la rue Jeanne Hachette fut élargie à 10 mètres après juin 1860 et d'après Michel Eloy les rues de l'Empereur et de l'Impératrice furent ouvertes en Décembre 1854; ces rues étaient des sentes qui butaient près des fortifications .
Dans l'annuaire de 1857, les rues de l'Impératrice et de l'Empereur n'apparaissent pas . 
Si l'on regarde ci-contre la rue Louis Philippe débouchant sur un fossé rempli d'eau appartenant aux anciennes fortifications, fossé qui deviendra boulevard Impérial quelques mois plus tard, il n'est pas ridicule d'affirmer que c'est bien la rue de l'Empereur que l'on voit plus haut , cette rue Louis Philippe paraissant bien étroite également .
Plan du Havre 1863 :Source :  BnF GEC-401
panneau Kaiser
Annuaire 1862
Ici on voit le décalage entre la réalité de l'adresse et l'année d'impression de l'annuaire. En 1884 Caccia était adressé au 84 Bld de Strasbourg.
La Brasserie Louer était installée au numéro 2 du coin de la rue Pierre Faure et occupait une partie du parc et du Pavillon Fouache ou Foache, pavillon adressé au numéro 2 et 4 de la rue des Pénitents (Vesques).
Pavillon bâti en 1776 par Stanislas Foache.
Publicité 1858
Publicité 1859
Bnf GED-5133
Carte date inconnue, avant 1870
Dans les annuaires du Havre de 1877, Jacques François Louer, né le 6 Janvier 1830 (source Trib Commerce 1879), semble s'être d'abord associé à Paillette  .
rue d'Etretat
rue de l'Impératrice
rue Pierre Faure
Mr Lebas au 1 de la rue de l'Impératrice et au 11 rue Militaire en 1863 .
  Annuaire 1884                                      annuaire 1891
Eglise St Vincent
Quelques mois plus tard deux vases et deux statues ornent cette fois l'entrée du Pavillon Vert .
Dans ce guide Joseph Morlent avait fait les éloges de Warnod  pour ses marines uniques au monde présentées à l'exposition régionale de Rouen de juillet 1859 .
Firmin Kaiser est né le 25 Janvier 1828 à Blumegg dans le Grand Duché de Bade en Allemagne. Il est le fils de Frantz Kaiser et de Ursula Bomma .
Il s'est marié à Ingouville le 4 Novembre 1852 à Victorine Collard née en 1828 .
Foerster Oscar Charles négociant au Havre est né le 16 juin 1816 à Lahr également une ville du Grand Duché de Bade .
La misère dans ce Duché favorisa l'émigration vers Le Havre, port le plus "près" de l'Amérique (1862-histoire de l'émigration par Jules Duval).
annuaire avant 1883
Style Pavillon Vert
1862
annuaire de 1862
En 1862 le 28 apparait 
annuaire de 1861
Ci-dessous sur la photographie A, aucune numérotation n'apparait à l'entrée du Pavillon Vert alors que sur la photographie C le numéro 28 est là, numéro qui apparaitra dans l'annuaire de 1862 . 
Kaiser affichera cette remise de médaille sur le fronton de son atelier, atelier maintenant adressé au numéro 28 de la rue Jeanne Hachette depuis 1862 (annuaire).
Kaiser est peut-être l'homme à la casquette sur la photographie de gauche mais il pourrait être aussi l'homme au chapeau qui se tient fièrement au centre du balcon .
Kaiser avait 32 ans en 1860 et l'homme juvenil à la casquette reposant son bras sur son appareil photographique pourrait être alors Firmin Kaiser .
Cette photographie D se retrouve dans une version avec dessin du livre de Joseph Morlent .
Fronton du Pavillon Vert
Le 25 septembre 1865, Henri Rèxes employé de Feulard fut agressé violemment par un fou dans la rue du Débarcadère pas loin de son employeur situé alors au 1 de la rue de l'Impératrice, Lebas était installé au 19 de la rue Militaire .
L'agresseur s'était réfugié derrière les voitures de remises de Mr Lebas au 19 de la rue Militaire . 
Lebas
L'homme moustachu à la casquette qui apparait sur la photographie E à l'entrée de l'atelier est-il Kaiser ou son aide-photographe Charles Boudard qui apparaitra en 1868 dans le journal ?
Il est possible que Firmin Kaiser fût cet homme accoudé à son appareil photographique entouré ses enfants Caroline et son petit garçon Frantz, photographie réalisée plutôt en 1860 avant l'élargissement de la rue Jeanne Hachette (décret signé en juin 1860).

Cette photographie A est la plus préparée de toutes. Il a fallut amener un appareil photographique devant l'entrée de la maison et rassembler les amis de Kaiser sur le balcon devant l'entrée de l'atelier de photographie. Kaiser pose .
L'intention du photographe était bien de montrer ce nouvel atelier de photographe situé dans une rue du Havre un peu cachée du public, sans omettre de montrer toute la grille du jardin ou est : " Au Pavillon Vert - Kaiser Photographe ".
la rue Militaire prolongeait la rue du Débarcadère qui deviendront la rue de l'Orangerie puis rue Jules Ancel .
derrière cette maison
la rue Jeanne Hachette
C'est au 1 rue de l'Impératrice que Feulard  réalisa cette photographie ci-dessous de cette inconnue le 22 avril 1866. Feulard était auparavant installé sur la Jetée du Nord.
Un couple choisit de se faire photographier chez Kaiser au Pavillon Vert rue Jeanne Hachette .
PORTRAITS SUR TOILE VERRE ET PAPIER
derrière cette maison  la rue de l'Empereur (Metz )
1895 - Archives Municipales - Le Havre-1Fi1 - Plan du Havre et des communes limitrophes -
Kaiser et Auguste Autin (photographe à Caen en 1861 puis au Havre (il existait un Autin photographe rue Vannier à Honfleur en 1861) reçurent un bel accueil du public malgré le débat qui existait quant à la participation des photographes à une exposition sur l'art .
Une photographie ci-dessous datée des années 1950 nous montre le même endroit photographié également du haut de l'Hôtel de Ville (Archives Municipales - Le Havre - 47Fi1223 -) la Brasserie Paillette a remplacé la Brasserie Louer .
Une photographie des archives du Havre des années 1950 du même endroit prise sous un angle différent face à la rue Pierre Faure .
 
Firmin Kaiser
Taverne
ex Brasserie
rue Pierre Faure
Taverne Paillette
Brasserie Paillette
ex Louer
Gravure de Henri Fauvel réalisée à partir du portrait de Joseph Morlent peint par Jean Pierre Feulard.
Une photographie des archives du Havre ou l'on voit la rue Pierre Faure qui monte et la rue d'Etretat sur la droite .
Au 32 rue Jeanne Hachette en 1886. Y-avait-il trois locataires en plus de Kaiser père ?
En descendant la rue d'Etretat ci-dessus ,l'entrée de la brasserie apparait après une maison du style "Pavillon Vert" ci-dessous .
rue d'Etretat
Brasserie Paillette
La maison A que l'on voit sur la photographie plus haut .
On retrouve cette maison A sur les photographies plus bas .
La taverne Paillette installée de l'autre côté de la rue Pierre Faure fut créée après la guerre .
Il ne reste plus rien de la rue Jeanne Hachette, devenue rue Raoul Dufy .
ou rue Raoul Dufy
ex rue d'Etretat
Kaiser père est toujours présent dans l'annuaire de 1897 au 32 rue Jeanne Hachette .
Saint Roch
Kaiser
Louer
Rue de Metz ou de l'Empereur
Maison A
rue de l'Impératrice ou de Toul
A
A
A
rue des Pénitents
2
C'est en 1877 que Paillette apparait dans l'annuaire comme brasseur de bière .
rue Jeanne Hachette
Saint Roch
Rue Raoul Dufy ou Jeanne Hachette
D'après Michel Eloy la mise en chantier du Boulevard Impérial entre la Gare et l'Hôtel de ville commença le 21 Janvier 1857 .
annuaire 1877
Sur la droite c'est la remise de Mr Lebas au 1 de la rue de la rue de l'Impératrice qui abritait des fiacres ou voitures louées à l'heure ou à la journée .
 
Les livres de  J.Morlent furent imprimés en 1860 mais deux photographies du Pavillon Vert furent réalisées après la remise de la médaille de bronze de 1ère classe à Kaiser le 29 décembre 1861 par la Société des Beaux-Arts de Caen .
rue Pierre Faure
rue Jeanne Hachette
Pavillon
vert ?
Annuaire de 1858
Bnf, Nouveau Plan de la ville du Havre, Logerot ,1863
rue de Toul ou (Impératrice
rue Jeanne Hachette
Jardin
St Roch
Le Boulevard de Strasbourg après1900
Bnf, Nouveau Plan de la ville du Havre, Logerot,
1863
2
Feulard
Isidore Kaiser dans l'acte de décès de son père est déclaré comme graveur sur verre ou peintre verrier et pas comme photographe .
C'est le gendre d'Isidore, Emile Jules Vallet, artiste peintre, qui s'installa au Pavillon Vert avec Marie Lucie Kaiser.
Né le 26 janvier 1881, Emile Jules Vallet meurt le 15 septembre 1915 à l'âge de 34 ans .
 
Kaiser avait quatre fils Victor, Frantz, Isodore et Georges et quatre filles Marie, Caroline, Joséphine et Gabrielle :
  Marie Victorine Kaiser née le 11 mai 1850 .
  Caroline Julie Kaiser née le 20 mars 1852 à Ingouville, enfant que Kaiser avait eu 
  avec Victorine  Collard avant son mariage.
  Victor né le 11 Août 1854 .
  Frantz Adolphe Kaiser né le 26 mai 1857.
  Isodore Joseph né le 10 avril 1860 .
  Josephine Kaiser  née le 3 mai 1862 .
  Firmin Georges Kaiser né le 24 juillet 1866 .
  Gabrielle Jeanne Kaiser née le 15 octobre 1870 .
Pour la naissance de Joséphine en 1862 étaient présents Emile Pierre Quillet le futur photographe artiste peintre âgé de 26 ans qui se maria à Laureda Clémentine Renault .
La flèche montre une ouverture sous le toit amenant la lumière nécessaire au photographe, et c'est dans cette pièce que les portraits se réalisaient .
Pour la déclaration de la naissance d'Isodore en 1860, on retrouve Eugène Honoré Picard, musicien âgé de 23 ans et un autre artiste dramatique Auguste Isidore Lambert âgé de 34 ans .
Isodore Auguste Lambert était un artiste dramatique né à Rouen le 14 septembre 1833, il demeurait au Havre au 63 du boulevard Impérial pas très loin de la rue Jeanne Hachette. Il se maria le 2 juillet 1868 à Marine Augustine Bossière née à Ingouville .
 
Kaiser avait 30 ans lorsqu'il s'installa rue Jeanne Hachette en 1857 .
A la naissance de Frantz Kaiser en mai 1857, les témoins étaient :Jacques Théophile Trentelivres artiste dramatique de 46 ans et Eugène Honoré Picard professeur de musique et artiste musicien, né à Honfleur le 11 septembre 1836, se marie le 20 avril 1861 a Albertine Alexandrine Martine .
Son frère Alexandre Picard était artiste lyrique demeurant au Havre .
Le lundi 4 janvier 1864, un feu se déclara au dessus de l'écurie de la Brasserie Louer au coin de la rue Faure et de la rue d'Etretat, les bottes de foin et de paille situées à l'étage brûlèrent. Cette écurie est la maison désignée par la lettre A .
Grégory Saillard du blog de Dan me signale que JP Leroux a publié une autre photographie
de l'atelier de Kaiser sur le Facebook "Chroniques du Vieux Havre " .
JP Leroux m'a permis de la republier sur ce site. C'est la photographie B .

On constate qu'un grand immeuble se situe derrière le Pavillon Vert, grand immeuble donnant sur la rue de l'Empereur. Vers 1860, il y avait donc déjà ces grands immeubles, au moins celui-là, immeubles que l'on voit sur les photographies plus haut sur la page . 
Cette photographie E ci-dessus fut réalisée après toutes les autres en tout cas après juillet 1862 . Sur le mur en brique est écrit maintenant : " Cartes de Visites,Vues du Havre " bien cadré dans l'image .
Un jeune homme est assis sur le muret, il porte un pardessus et Firmin Kaiser pose nonchalamment, avec sa casquette, à l'entrée de son établissement .
La même décontraction apparait ci-dessous: un bras droit posé sur le bord d'une poche ou une main gauche posée sur la ceinture, une même corpulence, la casquette est là, la moustache est en plus .
On retrouve derrière l'homme en blanc l'homme à la casquette et l'homme au chapeau vus précédemment sur le balcon. Celui qui regarde l'objectif est-il Firmin Kaiser ? Il n'a pas sa casquette, semble avoir une barbichette et porter une blouse de travail .
Deux autres amis de Kaiser semblent jouer une scène en faisant des commentaires sur une photographie.
Nous sommes entre la date de 1857 et septembre 1861 (avant l'incendie voir plus bas), il n'y a pas de numéro 28 sur le pilier .

La petite fille pourrait être  Caroline ou Marie,elle se tient debout contre la brouette, son arrosoir à la main, brouette arrêtée sur un chemin de terre pas très propre avec une trace d'une roue de fiacre . Difficile de lui donner un âge .
Pierre Gaston me fait savoir qu'une brouette servait parfois à transporter le matériel photographique sur un site.
Victor Kaiser né en 1854 avait 7 ans en 1861, il devint photographe et déclaré comme tel dans les actes. Nous sommes en 1862.
Sur la photographie D ci-dessous c'est peut-être Victor qui se tient près de son père maintenant moustachu, il porte une casquette comme son père et travaille avec lui , il serait âgé d'au moins 8 ans.  
Ils donnent l'impression d'être tous les deux en tenue de travail, travail qui consiste à "développer" des plaques photographiques .
J'ai tendance à penser que Firmin Kaiser est cet homme à casquette, à moustache, et aussi cet homme aux cheveux coupés, quelqu'un de "très moderne" d'allure alors que nous étions toujours sous le règne de Napoléon III .
Firmin était entouré d'artistes musiciens ,peintre,vendeur d'estampes ou fabricant de meubles ou même photographe .

Sur la photographie A, sa main posée sur l'appareil photographique est comme posée sur l'épaule d'un ami. Cet appareil qui lui est familier lui permet maintenant de gagner sa vie.
La menuiserie c'est fini, il sera photographe et le restera jusqu'à sa mort en 1897 .

Il porte un gilet sous sa veste et est plutôt bien habillé près à recevoir les clients avec une casquette qui lui donne la singularité d'un artiste et "être des artistes" était ce que revendiquait les photographes à cette époque .
L'enfant assis pourrait avoir de 3 ans, Victor étant né en Août 1854 . Caroline née en 1852 âgée de 5 ans donc en 1857 .
Ce qui nous amène à une photographie datée de 1857.

Si l'on choisit Frantz né en 1857 avec Caroline à l'âge de 8 ans, nous nous retrouvons en 1860 .
Caroline mesure 6,5cm à l'ecran pour 1m22 de taille possible, Kaiser pour 9 cm à l'ecran mesure donc 1,69m . Si l'on compare Kaiser à ses amis ,il n'est pas très grand .
Le petit garçon et la petite fille qui apparaissent sur les photographies semblent être les enfants de Firmin Kaiser.
 
Cette date d'octobre 1862 correspond-elle à la date de réalisation de la photographie C ?
Dans l'annuaire de 1857, il y a quand même déjà trois habitants .
1857 ?
en 1859 Kayser apparait
A
 
Photographie A
C
 
Photographie C
Le numéro 28 apparaitra dans l'annuaire de 1862 ce qui suppose l'installation de la plaque en 1861(logiquement si l'annuaire parait en janvier 1862). Mais la date de la photographie semble être Octobre 1862 à cause du tampon rouge.
Le numéro 28
Charles Augustin Boudard né le 22 septembre 1845 au Havre était l'aide photographe de Firmin Kaiser en 1868.
Charles Boudard s'est marié en 1867 à Armantine Charles qui était une modiste, c'est à dire une créatrice de chapeau, les chapeaux étaient très en vogue au 19ème siècle .
Charles Boudard avait alors 17ans en 1862, il n'est donc pas l'homme à moustache et casquette
pas de 28
Il y avait comme témoins présents à la naissance de Victor en 1854 :
Louis Mario Orasio Saraben peintre décorateur qui a eu un fils Louis Alexis Saraben
né à Ingouville en 1851, fils qui exposait dans les salons .
Léopold Letrouvé ,25 ans en 1868, était présent au mariage d'Isodore Lambert, il était déjà  photographe et s'associa plus tard à  Lalouette et succéda à Tourtin au 88 boulevard de Strasbourg . 
En 1884, des demoiselles Boudard sont couturières, peut-être les filles de Charles .
Un jeune homme est assis contre la grille .
Il me semble trop âgé pour être Victor né en 1854. Il pourrait être simplement un voisin, mais il pourrait être aussi Charles Boudard qui avait 17 ans en 1862 et qui aurait appris le métier de photographe auprès de Firmin Kaiser .

Les deux statues des piliers d'entrée ont été déplacèes, l'une fut placée sur le pilier de gauche, le pilier de droite a été supprimé, la grille en fer forgée associée à ce pilier fut diminuée, l'établissement photographique a été ainsi élargi de 1m50
plutôt juillet 1862
 
Ces deux photographies D et E furent réalisées après 1861 car la médaille de bronze celle décernée en décembre 1861 est affichée en toute lettre en bas du fronton.
L'homme à moustache et casquette pourrait être Kaiser .
A
C
 
Le 7 septembre 1861 Joseph Morlent meurt à l'âge de 68 ans. Il semble qu'il n'y eut pas d'autres impressions du livre après sa mort .
 
Le numéro 28 n'apparait pas sur cette photographie B, même comme une ombre, le pilier droit est toujours là avec le vase, ces deux conditions positionnent cette photographie à une date absolument antérieur à juillet 1862  .
 
Il se trouve qu'en juillet 1862 Kaiser aurait agrandi son établissement, une publicité paru en juillet 1862 dans le journal du Havre à cette occasion (source livre de J.J Henry).
Cela pourrait  expliquer la raison d'être de la photographie D ci-dessous .
Si l'on compare la photographie D et la C on s'aperçoit qu'un pilier semble caché .
La photographie E confirme bien l'enlèvement du pilier .
Sur cette photographie E, réalisée donc après les travaux de juillet 1862, apparaissent bien en arrière plan les cheminées des immeubles de la rue de l'Empereur .
B
E
 
A chaque fois que Kaiser modifiait l'apparence de son établissement de photographie, Kaiser "updatait" la photographie de son établissement qui devait être incluse et collée dans le livre de Joseph Morlent .
C'est la raison il me semble de ces diverses photographies du Pavillon Vert d'un livre imprimé en 1860
..........mais dont certaines photographies du Pavillon Vert semblent avoir été réalisées après la mort de Joseph Morlent en septembre 1861 .
 
Le mercredi 18 Septembre 1861, il y eut un incendie mineur dans l'établissement de Kaiser .
Incendie, dû peut-être à l'exiguïté de l'établissement, qui engendra cette occasion d'agrandir la boutique en juillet 1862 .
Les photographies A,B,C, furent donc plutôt réalisées avant l'incendie de septembre 1861 alors que les photographies D et E furent réalisées après ces travaux d'agrandissement de juillet 1862 et l'enlèvement d'un pilier .
D
Photographie B  datée d'avant l'incendie de septembre 1861, le numéro 28 n'est pas là. Les arbres sont feuillus .
La rue fut élargie après juin 1860 .
Photographie E réalisée après D
Photographie D:
les travaux sont réalisés, Kaiser photographie alors la boutique nouvellement agrandie, le Pavillon Vert n'est pas au premier plan.
Nous sommes plutôt en 1862 après la fin des travaux de 1862 qui étaient terminés en juillet 1862 .
Photographie C datée d'avant l'incendie de septembre 1861, d'avant les travaux de juillet 1862 . Le numéro 28 est là et apparait dans l'annuaire de 1862.
Les arbres sont feuillus .
B
D
E
C
En manipulant la photographie B du livre de JP Leroux de Bolbec, on s'aperçoit que le personnage central n'a pas de barbichette avec une moustache dessinée comme sur le personnage ci-dessus, une tête avec des cheveux coupés sur des épaules solides comme sur le personnage décontracté à casquette. Kaiser se serait coupé les cheveux .
A
B
En 1876, Kaiser Joséphine est couturière
(recensement 1876 arrondissement du Havre- 6N 253 -)
Ci-dessous le recensement de l'arrondissement du Havre en 1876 (Recensement 1876 arrondissement du Havre - 6N 253 -).
Une partie de la famile Kaiser loge rue Jeanne Hachette. Les âges donnés ici dans les recensements ne sont pas toujours très précis. Isodore est apprenti photographe en 1876, il a 16 ans .
Recensement 1876 - Le Havre - 6M252bis - Rue de Toul
Firmin Kaiser né en 1828: 48 ans

Victorine Kaiser née en 1828: 48

Frantz Kaiser né en 1857: 19 ans

Isodore Kaiser né en 1860: 16 ans

Joséphine Kaiser née en 1862: 14 ans
Firmin Georges Kaiser né en 1866: 10 ans
Jeanne Gabrielle Kaiser née en 1870: 6 ans .
Emile Letellier avec sa femme Hortense et sa fille Emilie Justine en 1876 rue de Toul .
Archives Départem Le Havre - Recensement 1861 - 6M1546 - Rue Jeanne Hachette -
Firmin Kaiser

Collard Victorine

Marie Victorine Kaiser

Julie Caroline Kaiser

Louis Victor Kaiser

Frantz Adolphe Kaiser

Isodore Kaiser
Le recensement de 1861 au Havre nous présente la famille Kaiser au sans numéro rue Jeanne Hachette, au 17 il y a un autre photographe nommé Lacourt Gabriel .
Granjean Joseph est un musicien professeur de musique.
Emile Vallet est le père de Emile Jules Vallet qui se mariera avec Marie Kaiser.
Charles Boudard avait 17 ans en 1862 et Victor 8 ans
Le pilier contre la boutique a disparu .
E
D
C
Photographie du livre de Jean Jacques Henry
On voit bien ici que le pilier a disparu .
E
Annuaire 1862
 
Dans le livre " Le Guide du Touriste au Havre " publié par Joseph Morlent en 1860, il apparait toujours une photographie de l'atelier de Kaiser mais ce n'est pas toujours la même photographie qui apparaît dans le livre. Les photographies étaient collées à la main. Il en existe à ma connaissance cinq différentes photographies qui présentent l'atelier de Kaiser et son photographe .
 
Il est fort possible qu'un ou plusieurs témoins et amis présents à la naissance des enfants de Kaiser font partie des personnages qui apparaissent sur les photographies de son atelier . 
Hypothèse: 1862, Victor aurait 8 ans alors .
Hypothèse entre juin 1860 et juillet 1861
Hypothèse Eté 1861
La différence principale entre la photographie B et C, c'est la présence ou non du N°28. Si l'on choisit Caroline Kaiser, née en 1852, sur les deux photographies, elle aurait 8 ans ou 9 ans sur B et 9 ans sur C et le petit garçon serait donc toujours Frantz Kaiser, né en mai 1857, il aurait 4 ans sur C en choisissant 1861 pour la photographie C .
On retrouve sur la photographie B ci-dessus l'homme à la casquette de militaire et un des deux hommes au chapeau rond de la photographie A .
Le vote de l'élargissement de la rue Jeanne Hachette eut lieu en juin 1860 .
Sur la photographie A il n'y a pas de trottoir donc l'élargissement n'a pas eu lieu, on pourrait donc dater la photographie A entre 1857 et avant 1861, en supposant qu'en 1861 l'élargissement était réalisé .
En 1862, sur C Caroline Kaiser serait alors âgée de 10 ans et Frantz âgé de 3 ans.
Mais sur C les enfants semblent plus âgés d'à peine un an par rapport à A ?
Ce qui privilégierait pour la photographie A l'année 1860 .
La taille actuelle d'une fille de 10 ans est de 1m35 il y a 39 ans  et probablement moins en 1860 .
Pilier en moins
C
A
Petite parenthèse: sur la gauche de la photo A, il n'y a pas encore la barrière en bois qui ferme l'accès au Pavillon Vert à cet endroit C .
 
La photographie A plus haut fut donc plutôt réalisée en 1860 .
Une publicité du Pavillon Vert apparue dans un annuaire de 1858 confirmerait cette date de 1857 pour l'ouverture de son atelier, les annuaires étant imprimés avant l'année en cours logiquement.
A
 
Avant juillet 1862 le pilier contre la boutique est là donc la date d'Octobre 1862 correspond à autre chose.
Nous sommes avant juillet 1862. Le numéro 28 est là .
D
Pierre Beaumont des Archives du Havre a suggéré à sa conférence sur Kaiser que c'était peut-être son aide photographe que l'on voyait sur cette photographie.
Et c'est possible car en 1868 ce n'est pas Kaiser qui a photographié les délinquants amenés à son établissement mais son aide photographe de l'époque Mr Boudard.
Kaiser est-il cet homme entouré de deux de ses enfants ou est-il celui qui photographie ou est-il  encore celui qui est au centre sur le balcon juste devant la pièce ou l'on réalisait les photographies.
Toutes ses hypothèses sont possibles .

Kaiser n'a pas éloigné ses enfants et ses amis pour une photographie que l'on retrouve comme publicité pour son établissement, ce qui est étonnant .
Un homme de notre siècle aurait éloigné les enfants et les amis du champ de la photographie il me semble .
Dans le livre, au dessus de la photographie il y a écrit "KAISER", un homme au premier plan pose la main sur son appareil photographique entouré de ses deux enfants . Tout laisse à penser que c'est cet homme Kaiser .
Mais un doute subsiste quand même .
Dans une liste de commercants de 1854, on trouve un Kaiser P. menuisier et un Kayser dans l'annuaire de 1854, c'est le même .
Transition de Joinville à Hachette
1857-1858
A une publicité de Kaiser dans un annuaire de 1862 est associée une publicité d'Emile Quillet proposant des leçons de  peinture sur porcelaine, il fallait s'adresser au Pavillon Vert.
1862
et était présent également à la naissance de Josephine Kaiser Eugène Napoléon Legras un photographe âgé de 24 ans qui décèda en 1864 .
Il est possible qu'Emile Quillet se trouve sur la photographie D.   
et présent également Philippe Joseph Jouy marchand de gravures et d'estampes, né à Paris dans le 12ème le 1er Janvier 1814, demeurant au Havre,marié le 5 octobre 1863 à Ambroisine Victorine Dubois né le 14 mai 1832 demeurant au Havre .
Philippe Joseph Jouy avait donc 48 ans en 1862 .
FORTIFICATION
Archives Municipales - Le Havre-1Fi148
Cet homme ci-dessous est venu chez Emile Quillet; une énorme ressemblance avec l'original à droite, Nietzsche avait de petites oreilles et notre visiteur  'semble' les avoir plus grandes.
1844 - 1900
Son père était Pasteur à 20 ans il était protestant et il se maria à une fille de Pasteur .
annuaire 1862
Salon 1875
En 1862 Kaiser ne précisait pas encore son adresse au dos des photographies .
1862 D
Archives Municipales - Le Havre-3Fi17
Quillet au 13
Kaiser
Annuaire 1862
Jean Baptiste, le père de la grand-mère de ma grand-mère habitait dans cette impasse St Jean .
Ici la pupille des yeux fut noircie par le photographe.
Le retrait des cheveux sous la flèche est identique et les cheveux sont aussi tirés sur l'arrière au dessus de l'oreille.
Feulard était le voisin de Letellier rue de Toul en 1876.
C'est chez le photographe Gabriel Lacourt (il était aussi acteur), installé au Boulevard Impérial en 1862, que Monet exposa en 1859 ses caricatures d'artistes havrais.
1858